France

Arras : le suspect décrit comme un "monstre" par sa sœur

© Courdji Sebastien/ABACA - La jeune femme a qualifié d'acte "d'horreur" la tuerie d'Arras.

Plusieurs membres de la famille du suspect de l’attentat d’Arras avaient été placés en garde à vue. Devant les enquêteurs, sa petite sœur a qualifié le jeune homme de "monstre".

Devant les enquêteurs, la jeune sœur du suspect de l’attentat d’Arras se désolidarise de sa famille. En qualifiant d’acte "d’horreur" cet agissement, elle a aussi décrit une vie de terreur au sein d’un foyer radicalisé et qualifié son frère de "monstre", selon Franceinfo.

Plusieurs personnes avaient été interpellées après l’attaque au couteau contre l’enseignant, Dominique Bernard, survenue vendredi 13 octobre. Le suspect, Mohammed M., et plusieurs membres de sa famille, sa sœur, sa mère, son oncle et deux de ses frères, avaient été placés en garde à vue avant une éventuelle mise en examen. Les deux femmes ont finalement été remises en liberté lundi alors que le suspect doit être présenté à un juge d’instruction antiterroriste. D’après BFMTV, il avait prêté allégeance à l’Etat islamique.

Port du voile forcé, déscolarisation…

Lors de son interrogatoire, la sœur du présumé assaillant, âgée de 18 ans, a raconté avoir grandi dans une famille où un climat de terreur pesait sur les enfants. Elle a notamment expliqué avoir été obligée de porter le voile à 11 ans et avoir été déscolarisée à plusieurs reprises puis envoyée dans un établissement islamique, indique Franceinfo.

Elle a expliqué à nos confrères avoir d’ailleurs été brièvement scolarisée au collège Gambetta d’Arras, où elle a côtoyé et apprécié le professeur de français. Elle a aussi indiqué aux enquêteurs que son frère, le suspect du meurtre, avait été violent psychologiquement et physiquement avec sa mère. Selon elle, Mohammed M. plaquait sa mère contre les murs et lui entravait les poignets. Les voisins étaient déjà alertés à plusieurs reprises.

Ses autres frères aussi exerçaient des pressions sur la jeune femme en la cloîtrant dans sa chambre. Mais le plus radicalisé étant Mohammed M., selon elle, il diffusait des chants et des prières radicales à la maison.

publié le 17 octobre à 11h43, Inès Cussac, 6Medias

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