France

Arnaque à la convocation judiciaire : un vaste coup de filet permet de démanteler un réseau

Près d’une vingtaine de personnes sont accusées d’avoir participé à un réseau d’arnaque à la convocation judiciaire pour pédopornographie. Elles ont été interpellées dans la semaine, révèle TF1 Info.

Le parquet de Paris a procédé, mercredi 21 juin, à l’interpellation de 19 personnes dans le cadre d’une vaste enquête contre des mails frauduleux liés à la consultation de contenus pédopornographiques. Parmi elles, 18 vivraient en France, d’après les informations de TF1. L’autre résiderait en Belgique. Selon la première chaîne, les malfaiteurs présumés seraient âgés d’une trentaine d’années, une grosse partie serait née en Côte d’Ivoire.

Dans ce courrier électronique, le destinataire recevait une fausse convocation judiciaire pour avoir consulté des contenus pédopornographiques et il était informé qu’une enquête était également en cours contre lui. D’après RTL, un logo de la police ou de la gendarmerie était présent dans le mail. Les escrocs usurpaient l’identité d’un haut-gradé des forces de l’ordre. Le destinataire devait payer une amende pour voir les poursuites abandonnées.

300 plaintes déposées

Plus de 150.000 signalements ont été effectués sur la plateforme Pharos et 300 plaintes ont également été déposées. “Dans 90% des cas, les destinataires suppriment le mail, mais les autres tombent malheureusement dans le piège, et acceptent de payer ces demandes fictives”, pointe Thomas Andreu, colonel de gendarmerie et chef de la section de recherche de Versailles à RTL.

Le préjudice total a dépassé les 3 millions d’euros. D’après les informations de TF1, les plaignants ont ainsi versé entre 1.400 et 90.000 euros aux escrocs pour faire effacer cette (fausse) amende. Cette vaste campagne aurait conduit au suicide d’au moins six personnes, victimes de ces arnaques. Les malfaiteurs présumés sont notamment poursuivis pour “escroquerie en bande organisée” ou encore “pour extorsion avec violences ayant entrainé la mort”. Jugés en janvier prochain, les suspects risquent jusqu’à 10 ans de prison.

publié le 23 juin à 08h34, Orange avec 6Medias

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