France

Après avoir été payé par erreur pendant deux ans, la SNCF lui réclame 38 000 euros

© ANDBZ/ABACA

Alors qu'il avait repris ses études, un ancien cheminot a continué à percevoir son salaire de la part de la SNCF pendant deux ans. Résultat : le groupe lui réclame près de 38 000 euros.

Clément, un ancien cheminot, employé pendant huit ans au technicentre sud est européen (TSEE) comme "référent technique produits électriques", doit 37 868,30 euros à la SNCF, son ancien employeur. Cette somme équivaut aux salaires que le groupe lui a versés entre le 31 août 2020 et le 30 septembre 2022... alors qu’il n’y travaillait plus, rapporte Le Parisien. "Ils ont mis deux ans pour le voir, lance le jeune homme de 33 ans. Et aujourd’hui, ils me mettent une pression dingue", a-t-il expliqué. Quant à l’entreprise, la SNCF ne désire pas "apporter de commentaire concernant la situation personnelle de ses agents".

En 2020, Clément se met en disponibilité afin de reprendre ses études. Il débute une licence le 1er septembre et autofinance sa formation. Le cheminot sort donc des effectifs et la SNCF n’apporte aucun financement dans sa formation. Dès la fin du mois de septembre, il reçoit par erreur son bulletin de paie et son salaire, ce qui l’interpelle. "J’ai prévenu mon ancien chef, qui m’a dit que la direction allait s’en rendre compte rapidement", a-t-il assuré. Les mois passent et ce n’est qu’en octobre 2022 que la compagnie ferroviaire se rend compte de la grosse erreur.

"Je fais des petits boulots, et je livre avec Uber Eats pour gagner de l’argent"

Le 16 février 2023, Clément reçoit une missive de la SNCF lui demandant de rembourser les 37 686,05 euros directement par chèque ou en neuf échéances d’un peu plus de 4 000 euros. Problème : il n’a pas les fonds suffisants, et réclame donc un étalement des paiements plus souple. Il reçoit un courrier en mai lui disant de régler, "sous huit jours", 37 868,30 euros, soit la somme de base avec des intérêts.

Il est assigné par la SNCF aux Prud’hommes fin août. La première audience aurait été repoussée en octobre prochain car l’avocat n’était pas au courant qu’il avait commencé à rembourser la somme. "Je fais des petits boulots, et je livre avec Uber Eats pour gagner de l’argent en parallèle de mes études", a confié Clément. "J’espère trouver une solution amiable avec la SNCF". Les Prud’hommes devraient trancher prochainement.

publié le 16 mars à 14h24, Lilian Moy, 6Medias

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