Antibes : le célèbre parc Marineland risque de fermer ses portes en janvier 2025
© Urman Lionel/ABACA
Le très célèbre parc Marineland d’Antibes, établi depuis plus de 50 ans sur la Côte d’Azur, devrait fermer définitivement ses portes le 5 janvier 2025. Une décision annoncée dans un communiqué, relayé notamment par BFMTV, qui met en lumière les défis économiques et réglementaires auxquels le parc est confronté.
A partir du 5 janvier prochain, il se pourrait qu’il soit impossible de se rendre à Marineland. Mercredi 4 décembre, dans son communiqué relayé par BFMTV, la direction de ce célèbre parc aquatique situé à Antibes, sur la Côte d’Azur, évoque une "profonde tristesse" face à cette décision imposée par une conjoncture difficile. Car le parc envisage de fermer définitivement ses portes à compter de cette date. Parmi les raisons avancées, la loi du 30 novembre 2021, qui interdit les spectacles de cétacés en France à partir du 1er décembre 2026, joue un rôle central.
Cette législation, inscrite dans le Code de l’environnement, vise à favoriser le bien-être animal en mettant fin à la captivité des cétacés pour des spectacles.Le parc souligne que 90 % de ses visiteurs viennent spécifiquement pour assister aux représentations d’orques et de dauphins. Avec une fréquentation passée de 1,2 million à 425 000 visiteurs en une décennie, cette interdiction représente un coup fatal. "En dix ans, la fréquentation a chuté de manière durable et continue", confie la direction. Malgré des investissements réguliers pour maintenir des standards de soins élevés pour les animaux, Marineland affirme ne plus être en mesure de concilier ses engagements envers le bien-être animal et ses contraintes économiques.
Des inquiétudes pour les cétacés et des critiques sur la rapidité de la décision
La fermeture annoncée suscite des interrogations chez les associations de protection animale. Christine Grandjean, présidente de l’association " C’est assez ! " s’inquiète de la rapidité de cette décision. "Nous, on est très inquiets que ça aille si vite. Pour l’instant, on attend les conclusions de l’expertise de One Voice", a-t-elle d'ailleurs déclaré, citée par France 3, soulignant également le risque d’un vide décisionnel si la crise politique actuelle venait à paralyser le gouvernement.
Le sort des deux dernières orques du parc, Moana et Inouk, fait l’objet d’une attention très particulière. Marineland affirme travailler avec les autorités compétentes pour identifier des structures offrant des conditions équivalentes en termes de soins et de pédagogie, tout en rappelant que le bien-être animal reste la priorité. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, avait d'ailleurs récemment exprimé son opposition à leur transfert au Japon en raison de la réglementation de ce pays sur le bien-être animal. Une polémique en cours, renforcée par la plainte déposée en octobre par C’est assez !, qui accuse le parc de vouloir se débarrasser des orques avant l’entrée en vigueur de la loi de 2026.
publié le 4 décembre à 14h00, Orane Guisset, 6médias