France

Anne Hidalgo interpelle Élisabeth Borne sur le congé menstruel

Anne Hidalgo, maire socialiste de Paris, a sollicité par une lettre, dont “Le Parisien” a eu connaissance, la Première ministre, Élisabeth Borne, au sujet des congés menstruels que l’élue parisienne souhaite accorder à ses équipes.

Anne Hidalgo veut elle aussi passer le cap des congés menstruels. Après la mise en place par Carrefour, mais aussi par la ville de Saint-Ouen, du congé menstruel, c’est au tour de Paris de soulager les femmes souffrant de règles douloureuses. C’est par une lettre adressée à Élisabeth Borne, Première ministre, et dont Le Parisien a eu vent, qu’Anne Hidalgo, maire de Paris, a demandé ces congés spéciaux pour les employées de la ville.

Pour l’heure, les femmes sujettes aux règles douloureuses doivent passer par un médecin et se mettre en arrêt maladie. Un processus se faisant ressentir sur le bulletin de paie. L’objectif est donc de faciliter les démarches et d’écarter un flou législatif. “Dans la fonction publique, le cadre législatif et réglementaire – notamment les dispositions relatives aux jours de carence et aux autorisations spéciales d’absence (ASA) – semble sujet à des interprétations diverses en fonction des territoires et des employeurs, ce qui complexifie la mise en œuvre concrète d’une telle expérimentation”, a écrit Anne Hidalgo.

Un congé fausse couche également espéré

Si la mairie de Paris demande l’autorisation à l'exécutif de mener cette expérimentation, celle de Saint-Ouen a agi de son propre chef. “Le cabinet de Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique, avait indiqué il y a quelques mois que la commune était dans son droit en intégrant dans les autorisations spéciales d’absence le cas des congés menstruels”, indique la mairie de Seine-Saint-Denis, contredisant les propos d’Anne Hidalgo.

Derrière cette lettre, Anne Hidalgo porte également l’idée d’un congé fausse couche, qu’elle souhaite voir appliqué dès cette année.

publié le 23 avril à 17h49, Orange avec 6Medias

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