France

Alpes-Maritimes : nouvelle polémique autour du cirque Zavatta

Selon Christian Estrosi, le cirque Zavatta aurait produit une fausse autorisation afin d'installer son chapiteau sur une parcelle appartenant à Côte d’Azur Habitat et à la Métropole niçoise.

Le torchon brûle entre Christian Estrosi, maire de Nice et président de la Métropole, et le cirque Zavatta. La famille Muller est de retour près d’un mois après une première polémique. Cette fois, elle a choisi le quartier du Point-du-jour à Saint-Laurent-du-Var, pour installer son chapiteau. Une nouvelle dont a rapidement été informé Christian Estrosi, qui a partagé son mécontentement sur Twitter, rapporte Nice Matin. Selon l’élu, le cirque Zavatta aurait présenté une fausse autorisation pour planter son chapiteau sur une parcelle dont la propriété est partagée par Côte d'Azur Habitat et la Métropole.

"Combien de temps la préfecture va-t-elle laisser faire ces hors-la-loi ? Je demande une réaction immédiate pour faire respecter l’autorité de l’Etat. On ne va pas rejouer un match pour lequel la Justice a déjà tranché. Il en va de la crédibilité des pouvoirs publics", écrit le président de la métropole niçoise, cité par le quotidien local.

Noms d’oiseaux, menaces

Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice et président du bailleur de logements sociaux Côte d’Azur habitat, assure que le cirque a triché pour obtenir le précieux sésame. Selon lui, la "demande d’autorisation d’occupation" du terrain aurait été faite "en se faisant passer pour un agent de la mairie de Saint-Laurent du Var".

Dénonçant un comportement "honteux", Anthony Borré précise au quotidien avoir "demandé au préfet de mettre en place un dispositif afin qu’ils ne puissent pas s’installer. Ils sont dans l’illégalité, nous ne les laisserons pas faire !". Puis, il a ajouté qu’une plainte pour "manœuvres frauduleuses" allait être déposée. Dans l’après-midi, les insultes et les menaces ont fusé, lors d’une altercation verbale opposant le premier adjoint et Franck Muller. Dans un message posté sur Twitter, Anthony Borré affirme avoir été pris à partie par le responsable du cirque : "tapette", "enfant de put..." et pour couronner le tout, un crachat.

Une scène qui n’est pas inédite. Fin février et début mars, des noms d’oiseaux avaient volé lors de rencontres entre Franck Muller et Christian Estrosi, alors que le cirque s’était installé dans un pré de Lingostière. Les élus espéraient que le circassiens allaient finir par quitter le département, mais ceux-ci semblent s’y plaire. "Les camions qui sont à Saint-Laurent-du-Var ne bougeront pas. Mardi, on monte le chapiteau. Nous, on ne part pas des Alpes-Maritimes", commente Franck Muller.

publié le 11 avril à 12h15, Orange avec 6Medias

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