France

Allons-nous manquer d'avions pour voyager cet été ?

Chez les constructeurs d'avion, la production est fortement perturbée. Et alors que la demande explose pour l'été, les compagnies aériennes vont devoir trouver des solutions sans avions neufs, selon BFMTV.

Comment vont faire les compagnies aériennes cet été ? Alors que la demande de voyages aériens promet de battre des records cet été avec 4,7 milliards de personnes prévues en 2024, les constructeurs tirent la langue pour suivre la cadence en termes de production. Côté Boeing, les problèmes répétés du 737Max ont provoqué une enquête du régulateur américain. La production est donc logiquement ralentie, et les commandes en chute libre. Chez le Français Airbus, la production reprend, selon BFMTV, mais 650 appareils pourraient rester sur le tarmac au premier semestre 2024, le temps d'une inspection de certains moteurs qui présenteraient des défauts.

Résultat : les compagnies aériennes vont recevoir 32% d'avions en moins. La moyenne mondiale est, elle, à 19%. Des milliers d'avions ne devraient pas arriver à temps. Les compagnies aériennes vont donc devoir s'adapter, quitte à perdre du chiffre d'affaires : baisser le nombre de vols proposés, la fréquence sur certaines destinations, et moins recruter de personnel.

Du côté de Ryanair, on prévient : des "ajustements" seront nécessaires cet été, alors que 17 Boeing vont manquer à l'appel. Ce trou dans la flotte aura d'ailleurs un impact sur toute l'année, prévient la compagnie low-cost. Les compagnies américaines ayant une flotte 100% Boeing seront encore plus impactées.

Location ou avions d'occasions

Mais les compagnies aériennes ont des solutions, coûteuses, mais existantes. La première est de remettre sur le tarmac des avions anciennes générations, qui auraient dû être remplacés par des neufs. Cela induit des maintenances et réparations plus régulières, avec des coûts qui n'ont jamais été aussi élevés.

La deuxième est la location d'avion. Louer un Airbus A320-200neo coûte 400.000 dollars par mois. Des coûts mensuels qui n'étaient pas prévus dans les dépenses prévisionnelles des compagnies aériennes... Les entreprises dans l'aéronautique devraient vivre un exercice 2024 difficile, avec des pertes sèches qui seront difficiles à éponges, au risque de fragiliser des acteurs de l'économie.

Et bien sûr, autre victime à prévoir : les clients. Les opérateurs les plus touchés pourraient en effet bien augmenter les prix, alors que les prix ont déjà flambé les années précédentes. Ryanair a, par exemple, d'ores et déjà annoncé une hausse de 10% de ses tarifs.

publié le 14 avril à 00h00, Martin Pereira, 6Medias

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