France

"Allo c’est votre banquier" : cette nouvelle arnaque téléphonique à laquelle il faudra surtout raccrocher

© Pexels - Petits prodiges de l’informatique, les escrocs parviennent à appeler leur interlocuteur avec le vrai numéro de leur banque.

Grâce à une technique bien rôdée qui consiste notamment à vous appeler depuis le véritable numéro de téléphone de votre banque, des escrocs d'une nouvelle génération parviennent à dérober de l'argent à des victimes parfois très alertées au sujet de ces problématiques, raconte TF1 Info.

"Allo, c’est votre banquier". Oui… mais non. Chaque année en effet, des milliers de Français sont victimes des "escrocs du Allo". Le surnom qu’ont accordé les autorités à ce groupe de malfaiteurs n’est pas anodin. Il s’agit pour ainsi dire d’une description de leur mode opératoire bien rodé, qui a même berné Jean-Louis Bruguière, l’ancien juge antiterroriste ou encore Dominique Strauss-Kahn, l’ex-patron du FMI : pour dérober de l’argent à leurs victimes, les personnes au bout du fil se font passer pour leur conseiller bancaire, avant de les escroquer, une fois qu’elles ont établi la confiance avec leur interlocuteur, explique TF1 Info.

Prodiges informatiques

"Je me suis fait avoir comme une bleue !", regrette Jacqueline Joubert qui, en appuyant sur un bouton de son téléphone, a permis au faux conseiller, qui lui expliquait avoir repéré 13.000 euros d’opérations frauduleuses sur son compte, de récupérer cette somme d’argent. Au micro de TF1, elle a expliqué ne pas s’être méfié. "Il était très calme" et "c'est une voix enjôleuse, c'est comme si vous vous trouviez d'un seul coup hypnotisé par cette voix".

Tout est fait pour tomber dans le piège. Petits prodiges de l’informatique, les escrocs parviennent à appeler leur interlocuteur avec le vrai numéro de leur banque. Ce à quoi s’ajoutent des éléments de langage bien ficelés qui font assurément partie du champ lexical employé par les agents du secteur bancaire. À tel point qu’un service dédié à ces malfaiteurs d’une nouvelle génération a été ouvert au sein de la police judiciaire parisienne. Face au doute, la plateforme de l’État "Cyber-malveillance" encourage les potentielles victimes à raccrocher immédiatement avant de composer elles-mêmes le numéro du service client de leur banque et constater - ou non - des dépenses suspectes sur leur compte.

publié le 3 février à 16h45, Nathan Hallegot, 6Medias

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