Alimentation : que propose la grande distribution pour lutter contre l’inflation ?
© Pixabay - Un homme devant un rayon de supermarché
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé lundi 6 mars le lancement d’un "trimestre anti-inflation" dans le domaine de la grande distribution. Certaines marques ont déjà mis en place des mesures pour aider les consommateurs, rappelle Le Parisien.
Le gouvernement a été contraint d’abandonner son projet de panier anti-inflation. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a plutôt appelé lundi 6 mars les distributeurs à pratiquer les "prix les plus bas possibles" sur une sélection de "centaines" de produits, rapporte Le Parisien. Il a également promis un "trimestre anti-inflation". Pourtant, la majorité des enseignes ont déjà mis en place des mesures, indique le quotidien. C’est le cas des magasins Intermarché, dans lesquels 500 produits sont à prix bloqués, dont la majorité issue des marques de l’enseigne (« Pâturages », « Monique Ranou » ou encore « Paquito »). Le dispositif devrait s’achever fin juin.
L’enseigne est l’une des premières à avoir lancé un plan anti-inflation avec Monoprix et Système U. Depuis le 1er février, la coopérative Système U propose 150 articles à prix coûtants, ce qui signifie que les marges effectuées ne sont pas supérieures à celle prévues juridiquement. Pour Monoprix, le plan a été lancé en septembre 2022. 300 produits de base (pâtes, riz…) à prix contenus sont mis à disposition des consommateurs. Casino proposera lui aussi une liste de 500 produits à prix bloqués dès le 15 mars prochain. Le prix des produits ne dépassera pas un euro. De son côté, Carrefour proposera une liste de 200 produits dont les prix ne dépasseront pas les deux euros, et ce, du 15 mars au 15 juin, a annoncé son PDG Alexandre Bompard auprès du Journal du Dimanche.
Pas de mesures chez Leclerc et Lidl
Certaines enseignes n’ont pas appliqué de dispositif particulier. La plus connue d’entre elles, Leclerc, ne s’est pas résolue à suivre ses concurrents. Dimanche, le patron de la coopérative, Michel-Edouard Leclerc, a estimé qu’elle est "moins chère" que les distributeurs. Et ce, même s'il a également affirmé sur BFMTV dimanche soir ne pas "claquer la porte au nez de Bruno Le Maire". Une stratégie également employée par le discounter allemand Lidl. Malgré la promesse du directeur des achats et marketing, Michel Biero, en février, aucun panier anti-inflation n’a pour l’instant vu le jour dans les rayons à ce jour.
publié le 6 mars à 22h30, Orange avec 6Medias