France

Alimentation : l’ONG Foodwatch accuse six marques d’avoir changé leurs recettes et augmenté leurs prix sans prévenir les consommateurs

Dans une enquête publiée mardi 6 février, l’ONG Foodwatch accuse six marques de la grande distribution dont Nestlé, Fleury-Michon et Findus de "cheapflation". Cette pratique consiste à changer la recette d’un produit tout en augmentant son prix au kilo ou au litre, sans avertir les consommateurs.

Dans une enquête publiée mardi 6 février, l’ONG Foodwatch épingle six marques de la grande distribution. Comme l’explique franceinfo, Foodwatch soupçonne After Eight (Nestlé), Bordeau Chesnel, Findus, Fleury Michon, Maille (Unilever) et Milka (Mondelez) de "cheapflation", un mot-valise contraction de cheap (bas de gamme en anglais) et inflation. Concrètement, c’est "la dégradation de la qualité d’un produit" et "l’augmentation de son prix au litre ou au kilo", explique Foodwatch dans son communiqué, tout cela sans prévenir les consommateurs. "Avec la 'cheapflation', les consommateurs et consommatrices sont doublement perdants", résume Audrey Morice, chargée de campagnes chez Foodwatch.

Ainsi, selon l’ONG qui a réalisé l’enquête avec Open Food Facts, depuis le début de l’inflation, Fleury-Michon a réduit de 11 % la quantité de chair de poisson dans ses bâtonnets tout en augmentant le prix au kilo de 40 % entre 2021 et 2023. Les rillettes Bordeau-Chesnel ont perdu 5,5 % de viande de poulet tandis que leur prix au kilo a augmenté de 31 % entre 2021 et 2024. Milka est accusé d’avoir remplacé l’huile de tournesol de ses cookies par de l’huile de palme tout comme les chocolats After Eight de Nestlé.

Les marques se justifient

Les six marques se sont défendues après avoir été contactées par Foodwatch. Audrey Morice précise qu’elles se justifient en mettant en avant l’augmentation du coût des matières premières à cause de la guerre en Ukraine et la grippe aviaire. "Le problème, c’est qu’on a l’impression qu’on perd en qualité alors que le prix au kilo augmente dans les rayons", ajoute-t-elle. Moins d’ingrédients "nobles" mais un prix plus cher, c’est ce que dénonce l’ONG qui a lancé une interpellation, signée le mercredi 7 février par 107 personnes. Elle est envoyée "chaque jour" aux marques mentionnées plus haut avec les nouvelles signatures.

publié le 7 février à 06h52, Capucine Trollion, 6Medias

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