Alimentaire : les industriels profitent-ils de l’inflation ? Le coup de gueule du géant Lactalis
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En pleine négociations commerciales annuelles, le délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) a accusé, sur BFM Business, les industriels, dont Lactalis, de réaliser de gros bénéfices grâce à l’inflation.
Non, il n’y aurait pas de bénéfices supplémentaires chez les industriels de l’agro-alimentaire grâce à l’inflation. Le porte-parole de Lactalis a dénoncé, mardi 21 février sur BFM Business, des propos "totalement inacceptables" du délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD). Celui-ci avait accusé, plus tôt, les grands industriels de profiter de la période d'inflation qui touche les Français pour augmenter leurs marges.
Mardi dans la matinée, Jacques Creyssel du FCD avait expliqué, sur la même chaîne, que les grandes entreprises, comme Lactalis, avaient “une attitude irresponsable sur le sujet et profiter de la situation. Ils ont tous augmenté leur marge pour 2023”. Selon lui, les industriels du secteur agro-alimentaire utilisent la crise pour peser sur les négociations commerciales annuelles, statuant, notamment, sur la hausse des prix de certains produits.
Une hausse "entre 9 % et 15 %” demandée par Lactalis
"En juin dernier, il nous avait fait le même coup, c'est-à-dire que la grande distribution avait mis en doute la probité des acteurs industriels, à tel point que le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait demandé à ses services de mener une enquête", a rétorqué le porte-parole du groupe Lactalis, Christophe Piednoël, sur BFM Business. Finalement, en novembre dernier, le patron de Bercy avait affirmé qu’il n'y avait "pas eu de profiteurs de l'inflation dans l'alimentaire”.
Christophe Piednoël a contesté toute marge “abusive” de son groupe et les hausses de tarifs pointées du doigt. Lactalis réclamerait une augmentation des prix "entre 9 % et 15% selon les produits" cette année, du fait de l'augmentation des tarifs du lait et de l'énergie, d’après ce dernier. Les négociations commerciales annuelles "ne sont pas très avancées" et "sont extrêmement difficiles", malgré leur fin imminente, s'est même inquiété Christophe Piednoël.
publié le 21 février à 23h08, Orange avec 6Medias
