Alerte sur les complémentaires santé : les prix vont exploser en 2024
© Herbert II Timtim, Pixabay - Les complémentaires santé pourraient augmenter de 20 %.
Si la hausse des complémentaires santé variait entre 2 et 3 % par an, elles devraient augmenter d’environ 10 % l’année prochaine, selon Le Parisien. Les organismes assureurs s’inquiètent.
Les clients s’apprêtent à faire face à une nouvelle augmentation des complémentaires santé en 2024. Si la hausse prévue est d’environ 10 %, les assureurs, les mutuelles et les instituts de prévoyance notamment prévoient une hausse de plus de 20 % sur les trois prochaines années, comme rapporté par Le Parisien. D’après un communiqué publié le 16 octobre, France Assureurs, la Mutualité française ainsi que le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) ont annoncé que les prestations de santé versées à leurs assurés ont d’ores et déjà augmenté de 4 %, lors du premier semestre 2023. Confrontés à une hausse des remboursements, 1,5 milliard d’euros de dépenses seront également à financer.
Les complémentaires vont augmenter les cotisations
"Traditionnellement, on était confronté à des hausses de 2 à 3 % par an, ce qui nous permettait d’avoir une gestion régulière et sans à-coups", explique Thomas Colin, responsable du groupe Malakoff Humanis. "Mais en 2022, on a terminé entre +5 et +6 %, et 2023 s’annonce pire, avec quasiment +7 %. En tout, nous anticipons quasiment 20 % de dépenses en plus sur trois ans jusqu’en 2024", avoue-t-il, expliquant qu’il s’agit d’une situation totalement inédite. Afin d’y faire face, les complémentaires vont augmenter leurs cotisations cette année avec notamment des hausses entre 8 et 12,5 % pour les contrats collectifs. Si ces dernières sont favorables pour assumer une plus grosse part des dépenses de santé, elles veulent dans le même temps avoir la main sur le système. La Mutualité française, par l’intermédiaire de son président Éric Chenut, est prête "à discuter de tout, mais pas de façon morcelée […]. ne veut pas aller regarder profession par profession".
publié le 17 octobre à 16h10, Alexis Fargeaudoux, 6Médias