Alerte générale à l'aéroport de Roissy : une zone totalement infestée par... les punaises de lit
© Wikimedia Commons - Vue aérienne de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.
La zone d'attente de l'aéroport de Roissy, où sont regroupées les personnes interdites d'entrée sur le territoire français, est infestée par les punaises de lit. En réaction, l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) annonce quitter les lieux, rapporte France 3.
Le plus grand aéroport de France est confronté à une invasion de punaises de lit, rapporte France 3. Dans la zone d’attente de l’aéroport de Roissy, là où sont regroupées les personnes interdites d’entrée sur le territoire français, "la situation ne cesse de se dégrader", insiste l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé).
En réaction, l’organisme, qui apporte une aide juridique aux personnes en attente de régularisation administrative, bien souvent des étrangers ou des demandeurs d’asile, a annoncé arrêter ses activités dans la zone. L’association explique être "contrainte de suspendre ses missions d'intervention" sur place, mais maintiendra une permanence téléphonique.
Des troubles du sommeil, de l'anxiété ou un sentiment de panique
Les punaises de lit sont de petits insectes qui se nourrissent principalement de sang humain. Selon un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) publié mi-juillet, leurs piqûres peuvent entraîner des troubles du sommeil, de l'anxiété ou un sentiment de panique.
Pour contrer cette invasion, une buanderie a été créée, et les chambres sont désinfectées à la vapeur sèche. Insuffisant pour l’Anafé. Selon l’association, ces mesures sont rendues inefficaces par le taux d’occupation des chambres : jusqu’à 120 personnes pendant les dernières semaines.
La directrice de l’Anafé a effectué plusieurs signalements auprès du juge des libertés. La direction centrale de la police aux frontières et le ministère de l'Intérieur ont également été saisis.
publié le 28 juillet à 18h55, Isabelle Hautefeuille, 6Medias