France

Ain : scène de chaos dans un établissement scolaire

Le lycée polyvalent Saint-Exupéry de Valserhône (Ain) est perturbé, depuis plusieurs mois, par un petit groupe qui fait sa loi, rapporte Le Dauphiné libéré. Esseulés, les personnels éducatifs demandent davantage de moyens.

C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Jeudi 23 février, le lycée polyvalent Saint-Exupéry de Valserhône (Ain) a, une nouvelle fois, été le théâtre d'actes de violences commis par des élèves de l'établissement. À tel point que, perturbée par des projectiles lancés par des lycéens d'une classe de seconde professionnelle, une professeure a quitté sa salle de classe. Quelques instants plus tard, selon les informations du Dauphiné libéré, les mêmes élèves perturbateurs ont défenestré une chaise depuis la pièce, avant de se filmer en train de faire du raffut.

Une journée banalisée organisée le 3 mars

Fatigués par cette minorité d'élèves qui sème la zizanie depuis plusieurs mois, et en soutien à leur collègue, les professeurs de l'établissement ont débrayé, deux heures durant, vendredi 24 février. "Dans cette classe-là en particulier, il y a beaucoup d’incidents depuis des mois et on n’arrive pas à avoir de prise", explique Éric Pérocheau, enseignant dans ce lycée, militant Snes-FSU et membre du bureau départemental, auprès du média.

Car, en dépit de nombreux événements marquants, l'institution n'a, selon lui, pas apporté de solution. "Il y a eu des sanctions prises par notre direction, mais vu les moyens attribués à l’établissement, on a du mal à ramener le calme. L’établissement n’est pas à feu et à sang, mais une minorité dégrade les conditions et le matériel. Et cela pèse sur les autres", précise le professeur. À l'issue d'une assemblée générale avec leurs principaux représentants syndicaux (CGT, FO, Sud, FSU), les professeurs du lycée Saint-Exupéry ont estimé, dans un communiqué, "subir une politique gouvernementale de réduction des moyens dans un but d’économie budgétaire", rapporte le Dauphiné libéré. Pour pallier cette situation, ils plaident pour davantage de moyens éducatifs. Une journée banalisée sera organisée le 3 mars prochain.

publié le 26 février à 16h00, Orange avec 6Medias

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