France

Agriculture : Jordan Bardella s’emmêle les pinceaux sur les "prix planchers", imbroglio au RN

© Abacapress - Jordan Bardella, au Salon de l'agriculture lundi 26 février.

Après les propos contradictoires de Jordan Bardella au sujet des prix planchers, Marine Le Pen, attendue au Salon de l’agriculture mercredi 28 février, selon BFMTV, a clarifié la position du RN à ce sujet.

Pour ou contre les prix planchers dans l’agriculture ? En l’espace de 24h, le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a défendu les deux côtés regrettant d’abord, dimanche 25 février, au micro de BFMTV, “que la majorité d’Emmanuel Macron s’y opposée”. Lors du vote de la proposition de loi portée par la France Insoumise, en novembre, 107 des 170 députés Renaissance avaient voté contre. Selon les propos tenus par Jordan Bardella le jour de sa visite au salon, la mesure permettrait de “garantir le revenu agricole” en assurant un prix minimal auquel une production agricole pourrait être vendue.

Mais voilà que le lendemain, lundi 26 février, interrogé sur le sujet lors de sa seconde journée de visite au salon de l’agriculture, le patron du RN a déclaré que le prix plancher était “une trappe à pauvreté”. “On ira se tourner sur le marché européen, et si vous mettez en place de manière totalement chimérique des prix planchers au niveau européen, on ira se fournir sur les marchés internationaux", a-t-il justifié.

Marine Le Pen à la rescousse pour clarifier la position du RN

Face au rétropédalage de Jordan Bardella, les membres du parti ont noté la confusion. Pour rétablir la position du parti d’extrême droite, Marine Le Pen est revenue sur le sujet, mercredi 28 février, lors de son déplacement au Salon de l’agriculture. "J'ai relu les déclarations de Jordan Bardella. C'est exactement ce que nous proposons, un prix qui soit garanti, une discussion entre les différentes filières et les industriels. S'ils n'arrivent pas à se mettre d'accord, l'État est arbitre. Ce sont exactement les propos qu'il a tenus", a ainsi déclaré la cheffe de file des députés RN à des journalistes, en amont d'une prise de parole depuis la porte de Versailles,

Déjà, “mardi matin, en réunion de groupe, Marine Le Pen a pris la parole en ouverture pour rappeler la position : il faut que l’État soit arbitre s’il n’y a pas d’accord. Elle n’a pas utilisé les mots 'prix plancher', mais ça équivaut au prix plancher”, a précisé un proche de l’ancienne candidate à l’élection présidentielle, cité par BFMTV.

publié le 28 février à 12h45, Sophie Eygué, 6Medias

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