France

Affaire Théo : les trois policiers impliqués écopent de trois mois et un an de prison avec sursis

© Boivin Samuel/ABACA - Théo Lusaka, au centre de l'image, en 2018, lors d'une manifestation pour "demander justice" à Adama Traoré.

L’agent à l'origine du coup de matraque sur Théo Luhaka a été condamné à la peine la plus lourde, avec 12 mois de prison avec sursis, a rapporté BFMTV ce vendredi 19 janvier. L’avocat général avait requis trois ans de prison sursis à son encontre.

Des peines moins lourdes que celles requises par le parquet. Les trois policiers mis en cause dans l’affaire Théo Luhaka ont été condamnés allant de trois mois à un an de prison avec sursis, a rapporté BFMTV vendredi 19 janvier. La peine la plus sévère a été prononcée contre Marc-Antoine C., l'auteur du coup de matraque qui a grièvement blessé le jeune homme. Ce dernier a donc écopé de 12 mois de prison avec sursis.

Dans son réquisitoire, l’avocat général avait demandé trois ans de prison à l’encontre du policier, jugé pour « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente sur la victime, avec les circonstances aggravantes de sa qualité de personne dépositaire de l’autorité publique, avec arme et en réunion ». Seule la charge de "violences volontaires" a été retenue par la justice. L’avocat de Théo Luhaka a réagi en évoquant une victoire et une "décision d’apaisement".

Des séquelles à vie

Ce procès clôt un chapitre judiciaire de sept ans, ouvert le 2 février 2017, lors de l’interpellation de Théo Luhaka. À l’époque âgé de 22 ans, ce jeune homme avait été grièvement blessé à l’anus à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), après avoir reçu un coup de matraque télescopique. "Je me suis senti violé", avait exprimé le jeune homme, souffrant de dépression et d’incontinence.

Durant le procès, le principal accusé, Marc-Antoine C. avait affirmé "compatir à (la) douleur" de la victime. Les deux autres policiers, Jérémie D., 43 ans, et Tony H., 31 ans, ont écopé de trois mois de prison avec sursis. Le premier avait reconnu que le coup porté par son collège n’était pas "légitime, ni justifié", alors que le deuxième avait assuré réaliser "(son) travail dans le respect des lois". Leurs avocats n'ont pas encore indiqué s'ils comptaient faire appel.

publié le 19 janvier à 20h15, Antoine Grotteria, 6Medias

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