France

Affaire PPDA : l'information judiciaire élargie à trois nouvelles femmes

Une grande partie de la deuxième enquête préliminaire qui visait Patrick Poivre d'Arvor pour viols et agressions sexuelles a été classée sans suite, ont appris franceinfo et RTL. Mais trois faits ne sont pas prescrits, l'information judiciaire a donc été élargie à trois nouvelles femmes.

L'étau se resserre autour de Patrick Poivre d'Arvor. Mis en examen le 18 décembre dernier dans le cadre de l'ouverture d'une information judiciaire après une plainte de l'autrice et journaliste Florence Porcel qui l'accuse de lui avoir imposé une fellation en 2009, l'ancien présentateur du journal de 20 heures de TF1 n'en a pas terminé avec la justice. Comme l'a appris RTL, une grande partie de la deuxième enquête préliminaire, qui a été ouverte contre PPDA pour viols et agressions sexuelles, a été classée sans suite. Si le parquet de Nanterre n'a pas souhaité donner suite, la prescription serait le principal motif.

Le parquet précise seulement que "malgré les recherches opérées dans ce sens, il n'a pas été trouvé d'acte de procédure susceptible d'avoir interrompu" cette prescription. Mais dans le même temps, franceinfo a appris que sur les vingt-deux témoignages de femmes entendues au cours de cette instruction, trois faits ne sont pas prescrits. Le parquet de Nanterre aurait demandé aux juges d'instruction d'enquêter sur deux viols et une agression sexuelle. Ces faits auraient été commis entre 2007 et 2018. Les dix-neuf autres cas ont bien été classés sans suite.

PPDA placé sous le statut de témoin assisté

Pour rappel, sur ces vingt-deux femmes qui accusent l'ancien journaliste d'agressions sexuelles ou de viols, seules dix ont déposé plainte. Mais parmi ces plaintes figure un des trois dossiers non prescrits. Confrontée à l'ancienne vedette de TF1 dans les locaux de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) au mois de juillet dernier, rappelle franceinfo, cette femme l'accuse de l'avoir embrassée de force en avril 2018. Nos confrères ont appris que d'autres faits auraient dû recevoir la qualification de harcèlements sexuels, mais l'infraction n'existait pas avant 2012.

"C'est une grande déception, on avait vu des signes positifs dans la manière dont nos dossiers avaient été traités, la police avait mis les moyens, la décision avait été retardée", regrette Bénédicte Martin, écrivaine qui avait révélé avoir été victime d'une agression sexuelle de la part du journaliste en 2003. PPDA est toujours placé sous le statut de témoin assisté dans le dossier Florence Porcel. Ce dernier va être transmis au juge d'instruction qui est justement chargé de cette information judiciaire, toujours en cours.

publié le 28 février à 15h58, Xavier Martinage, 6Medias

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