Affaire Palmade : ouverture du procès ce mercredi, que risque l'humoriste ?
© Roses Nicolas/ABACA - Pierre Palmade.
Mercredi 20 novembre débute le procès de Pierre Palmade, accusé d'avoir provoqué un grave accident de la route en février 2023. Il est jugé pour blessures involontaires aggravées par la prise de drogues, rappelle France Bleu.
Jugé pour le grave accident de la route qu'il a causé en février 2023 en Seine-et-Marne, le comédien Pierre Palmade sera devant le tribunal correctionnel de Melun, mercredi 20 novembre. L'humoriste est incriminé pour "blessures involontaires", aggravées par la prise de drogues. L'accident avait fait trois blessés graves, dont une femme enceinte qui a perdu son fœtus de six mois.
Concernant les faits, le 10 février 2023, vers 19h, Pierre Palmade, au volant de son véhicule, s'est déporté brusquement sur la voie de gauche, le mettant à contresens, avant de percuter une voiture près de Villiers-en-Bière, au sud de Melun. En plus de l'acteur, trois personnes ont été grièvement blessées : un homme de 38 ans, son fils de 6 ans et sa belle-sœur de 27 ans, enceinte de six mois. Malgré une extraction en urgence du ventre de sa mère, le fœtus n'a pas survécu, sans avoir donné de signes de vie extra-utérine.
Le tribunal rejette la qualification d'"homicide involontaire"
Mais au-delà du choc qu'a provoqué le drame, certains, dont l'avocat de la famille des victimes, se sont étonnés que la justice n'ait pas retenu la qualification d'"homicide involontaire" au sujet de la mort du fœtus. Dans les faits, le tribunal se réfère à une jurisprudence constante de la cour de cassation qui stipule que la qualification d'homicide ne peut être retenue qu'à l'encontre d'une personne déjà née vivante. Un fœtus mort in utero ne peut donc pas être considéré comme un individu humain et vivant, comme le rapporte le média Les Surligneurs.
"Horrifié" des conséquences de l'accident, Pierre Palmade se trouve en état de récidive légale après une condamnation en 2019 pour usage de stupéfiants. Il encourt une peine de 14 ans d'emprisonnement et 200 000 euros d'amende.
publié le 19 novembre à 21h35, Gabriel Gadré, 6Médias