France

Affaire des respirateurs Philips : 217 plaintes déposées, notamment pour "homicide involontaire"

© ANP/ABACA

217 patients français ont d'ores et déjà porté plainte contre Philips, et 200 autres pourraient en faire de même. Ils reprochent à la marque néerlandaise d’avoir vendu puis tardé à retirer du marché des respirateurs dont un composant était potentiellement cancérigène.

Après les révélations, il sera bientôt l’heure de rendre des comptes. Franceinfo affirme que 217 patients français ou proches ont déposé des plaintes contre Philips, pour "tromperie", "mise en danger de la vie d’autrui" et "administration de substances nuisibles" notamment.

Tous reprochent au géant néerlandais de l’électronique d’avoir vendu puis tardé à retirer du marché des respirateurs contenant un composant soupçonné d’être cancérigène. L’une des plaignantes, Françoise Toulotte a déposé une plainte pour "homicide involontaire". Deux autres personnes en ont fait de même. Le mari de la Nordiste est décédé en avril 2022 d’un cancer généralisé.

On lui a diagnostiqué un syndrome d’apnée du sommeil. Il a commencé à utiliser un respirateur de la marque Philips. Sa santé a commencé à se dégrader. Il avait tout le temps les yeux secs, la gorge aussi, des croûtes dans le nez, des sinusites très importantes. Il s’est mis à avoir des vertiges et à voir des points noirs devant les yeux. Il répétait sans cesse que la machine allait le tuer", raconte-t-elle. Quand le diagnostic tombe, en février 2022, les médias révèlent un rappel mondial de plus de cinq millions de respirateurs Philips, à cause d’un risque cancérigène.

Vers 200 autres plaintes ?

Pour le moment, une enquête préliminaire est ouverte, mais pas encore une information judiciaire, c’est-à-dire une enquête menée par un juge. Avocat des patients, maître Christophe Lèguevaques, espère que les plaintes déposées cette semaine mèneront à la désignation d’un juge d’instruction. Selon lui, “Philips ne joue pas le jeu. Il ne transmet pas toutes les informations et nous oppose le secret des affaires”. Le juriste affirme que quelque 200 autres patients l’ont contacté via la plateforme mise en place dans le but de mener une action groupée en justice.

publié le 16 juin à 10h32, Orange avec 6Medias

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