France

Affaire Depardieu : Muriel Robin, Alexandra Lamy... 150 artistes dénoncent "l'impunité" de l'acteur dans une nouvelle tribune

© Novoderezhkin Anton/Tass/ABACA

Dans une nouvelle tribune publiée ce lundi 1er janvier, 150 personnalités dénoncent "l'impunité" de Gérard Depardieu et de ses défenseurs après les propos de l'acteur diffusés dans "Complément d'enquête" début décembre.

L'affaire Depardieu n'en finit pas de faire couler de l'encre. Dans une nouvelle tribune publiée ce lundi 1er janvier dans les colonnes de Libération, pas moins de 150 artistes, écrivains et producteurs dénoncent "une forme d'impunité" des auteurs de violences sexistes et sexuelles après le soutien accordé à Gérard Depardieu il y a de cela une semaine.

Le 25 décembre dernier, 56 personnalités issues du monde de la Culture avaient dénoncé le "lynchage" de l'acteur après la diffusion d'un numéro de "Complément d'enquête" consacré à ce monstre du cinéma français. "L'art ne doit jamais nous amener à détourner le regard des souffrances des victimes, qu'elles soient célèbres ou anonymes, et le talent ne justifie pas la transgression des limites de l'atteinte à l'intégrité d'autrui", écrivent Muriel Robin, Alexandra Lamy et les autres signataires. Anne Roumanoff, Alice Belaïdi ou l'actrice Lucie Lucas entendent ainsi défendre les voix des victimes qui "méritent d'être entendues, crues et soutenues". "La France qui nous rend fiers ne se bat pas pour le droit d'importuner, elle est du côté des victimes présumées", peut-on lire.

Des soutiens font machine arrière

Depuis les révélations du magazine "Complément d'enquête" dans lequel Gérard Depardieu tient des propos obscènes envers une fillette, lors d'un voyage en Corée du Nord en 2018, le soutien ou non à Gérard Depardieu cristallise les débats. Alors que plus d'une cinquantaine d'artistes ont apporté leur soutien à l'acteur, Emmanuel Macron, lui, avait dénoncé une "chasse à l'homme" sur le plateau de C à Vous.

Pourtant, malgré un premier soutien, plusieurs signataires ont depuis décidé de faire machine arrière. C'est le cas de Nadine Trintignant qui a évoqué une grave erreur, ou encore l'acteur Pierre Richard qui a expliqué dans un communiqué avoir "accepté de signer cette tribune uniquement au nom de la présomption d'innocence à laquelle a droit tout citoyen", mais qui depuis "ne reflète pas le soutien que je porte à toutes les victimes d'agressions sexuelles", s'est-il justifié.

publié le 1 janvier à 20h48, Kévin Comby, 6Medias

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