France

Affaire Adama Traoré : la famille se pourvoit en cassation après la confirmation du non-lieu pour les gendarmes

© Paoloni Jeremy/ABACA

Après la confirmation en appel du non-lieu pour les gendarmes qui avaient interpellé Adama Traoré en 2016, sa famille a annoncé, jeudi 16 mai, se pourvoir en cassation. "L’affaire est loin d’être terminée", selon l’avocat de la famille.

La famille d’Adama Traoré a annoncé, jeudi 16 mai, qu’elle allait se pourvoir en cassation après la confirmation en appel du non-lieu pour les gendarmes qui avaientt interpellé l’homme, mort en juillet 2016 et devenu un symbole des accusations de violences et de racisme à l’encontre des forces de l’ordre. "L’affaire est loin d’être terminée", a réagi l’avocat de la famille, Yassine Bouzrou, dans un communiqué, rapporte BFMTV.

L’arrêt de la cour d’appel "déshonore l’institution judiciaire", a-t-il ajouté. Selon lui, "la France sera condamnée par la Cour européenne des droits de l'Homme". De leur côté, Rodolphe Bosselut, Sandra Chirac Kollarik et Pascal Rouiller, les avocats des gendarmes, se sont félicités "que la justice ait à nouveau reconnu la totale innocence des trois gendarmes dont nous savons les qualités humaines et professionnelles irréprochables".

Plusieurs manifestations depuis 2016

Après sept années d’investigations, les charges à l’encontre des trois gendarmes qui avaient interpellé Adama Traoré, le 19 juillet 2016 dans le Val-d'Oise après une course-poursuite, avaient été écartées le 30 août 2023 par trois juges d’instruction. Le jeune homme noir de 24 ans, interpellé dans une opération qui visait son frère, était décédé deux heures plus tard dans une caserne.

Depuis les événements, Assa Traoré, la sœur du défunt, et des proches accusent les gendarmes d’avoir causé la mort d’Adama par leurs gestes et de ne pas lui avoir porté secours lorsqu’il faisait un malaise dans leur voiture. Plusieurs manifestations ont eu lieu depuis 2016 pour demander "justice pour Adama".

Pour les avocats des militaires, la cour d’appel "a validé un usage de la force proportionné et légitime dans le respect de la loi", elle a également confirmé qu'"aucune violence n’a été commise" de la part de leurs clients. Ils espèrent que cette décision mettra "un terme aux campagnes de désinformation subies depuis le début de cette affaire".

publié le 16 mai à 15h59, Lilian Moy, 6Medias

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