France

Adolescent tué à Nanterre : “J’appelle au calme et à la vérité”, affirme Gérald Darmanin

© Berzane Nasser/ABACA - Le ministre de l’Intérieur a condamné les violences qui ont éclaté à la suite de ce drame.

Au lendemain de la mort d’un adolescent de 17 ans à Nanterre, mardi 27 juin, tué par un policier, le ministre de l’Intérieur a condamné les violences qui ont éclaté à la suite de ce drame.

“Nous souhaitons avoir toute la vérité sur ce qu’il s’est passé, en respectant le temps de la justice”. Au lendemain du drame qui a ôté la vie d’un adolescent de 17 ans, le ministre de l’Intérieur a pris la parole, mercredi 28 juin. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est revenu sur les “violences urbaines” qui ont éclaté, mardi soir.

“Il y a eu, hier soir, des violences urbaines, très concentrées dans les Hauts-de-Seine, un peu en Île-de-France et un peu en province”, a indiqué le ministre. Au total, les forces de l'ordre ont procédé à 31 interpellations et 24 policiers ont été blessés dans ces affrontements, ainsi qu’une quarantaine de voitures brûlées. Le ministre de l’Intérieur a annoncé que 2 000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour maintenir le calme après cette nuit de violences.

“En aucun cas ce geste ne se justifie”

“Nous avons tous vu ces images extrêmement choquantes”, a réagi Gérald Darmanin, en référence à la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux où l’on peut voir le policier, pointant son arme sur le conducteur avant de tirer à bout portant. Cependant, le locataire de la Place Beauvau a tenu à apaiser les tensions. “J’appelle au calme et à la vérité”, a-t-il affirmé, avant d’ajouter que “des décisions administratives (seraient prises) si des charges sont retenues contre le policier”.

Deux enquêtes ont été ouvertes pour déterminer les circonstances de ce tir. “En aucun cas ce geste ne se justifie, si l’enquête le confirme”, a cependant soutenu le ministre. “La justice doit être faite, la vérité doit être dite pour tout le monde, la famille, la police”, a-t-il souligné, tout en appelant à “respecter la présomption d’innocence” avant de connaître les conclusions des enquêtes.

"Rien ne justifie la mort d’un jeune”

De son côté, Emmanuel Macron a réagi depuis Marseille, où il est en visite depuis trois jours. Il a témoigné son “émotion” et a partagé sa “solidarité” auprès de la famille de l’adolescent. “Rien ne justifie la mort d’un jeune”, a-t-il affirmé, avant de demander “le calme” pour que “la justice se fasse”, en réponse aux violents affrontements qui ont éclaté mardi soir. Elisabeth Borne, sur Twitter, a, quant à elle, exprimé sa "détermination à faire toute la lumière" sur ce drame.

La mère de l'adolescent a partagé sur le réseau social TikTok une vidéo où elle appelle à une marche blanche demain, jeudi 29 juin, à 14 heures, au départ de la préfecture des Hauts-de-Seine. "Venez tous, je vous en supplie", demande-t-elle en appelant à "une révolte pour (son) fils".

publié le 28 juin à 09h45, Orange avec 6Medias

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