France

Accusé de viol et agressions sexuelles, Jean Lassalle visé par une enquête préliminaire

L’ancien candidat à l’élection présidentielle est soupçonné d’avoir violé une femme avant les élections régionales, en 2010. Le parquet de Bordeaux a ouvert une enquête préliminaire, rapporte BFMTV.

Régulièrement tancé pour ses comportements accusés d’être sexistes, Jean Lassalle est désormais sous le coup d’une enquête préliminaire pour des faits de viol et d’agressions sexuelles. Elle a été ouverte début mai par le parquet de Bordeaux, selon des informations de BFMTV, vendredi 21 juillet. Elle fait suite à une plainte déposée en avril par une femme de 45 ans, qui accuse l’ancien candidat aux élections présidentielles de 2017 et 2022 de l’avoir violée à Bordeaux. Les faits se seraient produits en 2010 en amont des élections régionales.

À cette époque, Jean Lassalle est député de la 4e circonscription des Pyrénées-Atlantiques. Il occupe, en parallèle, les casquettes de vice-président du mouvement démocrate et de conseiller général des Pyrénées-Atlantiques. Lors d’un rendez-vous organisé dans la préfecture de Gironde, alors qu’elle cherchait l’appui d’élus pour trouver une solution aux difficultés scolaires de sa fille, le berger des Pyrénées l’aurait "embrassée à deux reprises" en l’absence de consentement.

"Je l’ai repoussé" a-t-elle assuré. Il aurait, alors, continué de "l’assaillir". "Je lui ai dit que j’étais enceinte, ce qui était le cas. Mais il ne m’a pas cru" a-t-elle témoigné, citée par la chaîne. Un épisode qui l’a conduite à faire "une tentative de suicide".

"J'attends d'en savoir plus"

Interrogé par France Bleu Béarn Bigorre, Jean Lasalle a, de son côté, expliqué avoir été prévenu vendredi matin par ses proches. “Je me suis dit : 'oula, ça sent pas très bon'”. L’homme politique ne nie pas pour le moment ces accusations et a indiqué attendre “d'en savoir plus”. “Je fais face”, a-t-il finalement confié.

Cependant, il s’est défendu en insistant sur le fait qu’il n’aurait “jamais été drogué, ni alcoolisé au point de trouver une femme enceinte dans (son) lit et de la violer”. Le Béarnais s’attend à être rapidement entendu par les enquêteurs, et même confronté à son accusatrice.

Une accusation de geste déplacé en 2017

L’homme politique de 68 ans s’est taillé une réputation peu flatteuse dans le monde politique, notamment à l’Assemblée nationale où il a siégé pendant près de vingt ans. En 2017, en plein essor du mouvement MeToo, une ancienne attachée parlementaire, Julia Castanier, actuelle directrice de la communication du Parti communiste, l’avait accusé d’ "avoir mis une main" sur ses "fesses" dans les couloirs du Palais-Bourbon, indiquait le HuffPost. Jean Lassalle avait nié cette action.

Aujourd’hui, le président du parti Résistons ! pourrait être auditionné dans les semaines à venir dans le cadre de l’enquête préliminaire, a précisé BFMTV. Ces faits sont "pour l’heure non confirmés", a précisé le parquet de Bordeaux.

publié le 21 juillet à 17h00, Antoine Grotteria, 6Medias

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