Abaya, pogrom, shrinkflation… ces mots qui ont marqué l'année 2023
En France, l’année 2023 a de nouveau été marquée par de nombreuses polémiques. De l’abaya à la “bordélisation”… retour sur les mots qui ont fait l’actualité.
Il aura fallu attendre la rentrée scolaire pour qu’enfle la polémique, mais elle fut vive. Après le burkini quelques années plus tôt, c’est l’abaya, un vêtement couvrant le corps des femmes, qui a échaudé les esprits au mois de septembre. La question de son interdiction dans les écoles aura été l’un des débats les plus brûlants de la rentrée.
Autres phénomènes de 2023 : “bordélisation” et “shrinkflation”. À part leur dernière syllabe, ils n’ont pas grand-chose en commun. Le premier est survenu en pleine mobilisation contre la réforme des retraites. Dans une interview donnée au Parisien, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a reproché à ses opposants de la Nupes de “bordéliser” le pays. La “shrinkflation” reflète aussi une actualité marquante de l’année 2023. Stratégie commerciale consécutive de l’inflation, elle consiste pour les industriels à réduire les quantités d’un produit, tout en maintenant son prix initial, voire en l’augmentant.
Si certains mots apparaissent, d’autres réapparaissent. C’est le cas de “pogrom”, utilisé au 19e siècle pour les attaques violentes contre les Juifs en Russie. Après le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre contre Israël, le terme est revenu fréquemment dans les médias.
La folie des réseaux sociaux
La plus jeune génération, elle, retiendra surtout deux termes de cette année 2023 : “quoicoubeh” et “cramptés”. De RTL à Marianne jusqu’au Monde, toute la presse s’est interrogée sur cette véritable déferlante, qui s’est répandue comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Le plus comique ? Les mots “quoicoubeh” et “cramptés” ne signifient… absolument rien. Il s’agit d’une pure invention d’un internaute, qui fonctionne sur le même principe que le célèbre “quoi ?” - “feur”, très populaire il y a quelques décennies.
publié le 31 décembre à 17h10, La rédaction, 6Medias
