France

Abaya : deux adolescentes arrêtées après des menaces envers la CPE d'un collège

Deux jeunes filles de 17 et 18 ans ont été arrêtées à Nîmes après avoir proféré des menaces à l'encontre d'une CPE d'un collège de Troyes, rapporte Europe 1. La fonctionnaire tentait de faire appliquer l'interdiction de l'abaya dans son établissement.

C'est une interdiction qui fait débat. Le 27 août dernier, le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, annonçait sur le plateau de TF1 l'interdiction de l'abaya estimant qu'elle "n'a rien à faire dans nos écoles". Une position qui n'est vraisemblablement pas partagée par tous, puisque, comme le rapporte Europe 1, vendredi 15 septembre, deux adolescentes ont été arrêtées à Nîmes après avoir proféré des menaces à l'encontre d'une conseillère principale d'éducation (CPE) d'un collège de Troyes (Aube). Cette dernière avait pris position pour l'interdiction de ce vêtement, jugé comme religieux. Âgées respectivement de 17 et 18 ans, les deux jeunes femmes ont été placées en garde à vue à Nîmes (Gard).

Protéger la laïcité

Lors de leur audition dans les locaux de la brigade de police, les deux mises en cause ont indiqué aux enquêteurs avoir suivi les instructions données dans une vidéo diffusée sur Internet, incitant les jeunes de confession musulmane à harceler le personnel du collège. Elles auraient ainsi trouvé le numéro de téléphone de la fonctionnaire sur Snapchat, avant de s'en prendre à elle par des messages menaçants. Selon Midi Libre, toutes les deux ont depuis été remises en liberté, l'une d'elles étant toutefois placée sous contrôle judiciaire. Une protection de l'établissement et devant le domicile de la CPE et de la principale a aussi été mise en place.

Depuis l'interdiction de ce vêtement jugé religieux dans les établissements scolaires, une "contre-offensive" en ligne s'était rapidement organisée en ligne. Plusieurs internautes, parlant "d'islamophobie d'État", proposent ainsi leurs conseils pour lutter contre cette interdiction.

Sur X (ex-Twitter), Gérald Darmanin a tenu à féliciter les policiers dans cette affaire "qui démontre notre engagement à protéger la laïcité, les élèves, les enseignants et l'ensemble de notre école républicaine". Une position partagée par le maire de Troyes, François Baroin qui apporte "son plein soutien à la communauté éducative, dans l'application stricte des règlements en matière de laïcité".

publié le 16 septembre à 07h40, Kévin Comby, 6Medias

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