France

89 étrangers radicalisés expulsés de France depuis janvier, annonce Gérald Darmanin

Après l'attaque au couteau commise la semaine dernière, Gérald Darmanin entend bien mettre à exécution les expulsions des étrangers radicalisés en situation irrégulière sur le territoire. Si 89 ont d'ores et déjà été renvoyés vers leur pays d'origine, 193 restent à ce jour toujours en attente d'une future expulsion.

Des paroles et des actes. Après l'attaque au couteau perpétrée vendredi 13 octobre dans le lycée Gambetta-Carnot d'Arras et qui a coûté la vie à Dominique Bernard, un professeur de lettres, Gérald Darmanin hausse le ton. "Depuis le début de l'année, conformément aux instructions de grande fermeté données par le président de la République, 89 étrangers radicalisés ont été expulsés du territoire", a annoncé le ministre de l'Intérieur sur son compte X, samedi 21 octobre, rapporte Le Figaro. 8 d'entre eux ont ainsi été expulsés le mois dernier, renvoyés "vers les pays du Maghreb et la Turquie".

Gérald Darmanin critiqué

Sous le feu des critiques depuis l'attaque au couteau d'Arras, Gérald Darmanin est attaqué de toutes parts par les oppositions. Marine Le Pen, la cheffe de file des députés du Rassemblement national à l'Assemblée nationale, a ainsi dénoncé une "impuissance totale" du ministre, quand le groupe Les Républicains exige de son côté qu'une réforme de la Constitution en matière d'immigration ait lieu.

Afin de faire taire ses principaux détracteurs, Gérald Darmanin avait annoncé le 16 octobre dernier sa volonté d'accélérer l'expulsion de 193 étrangers radicalisés en situation irrégulière présents dans l'Hexagone, bien que 85 "ne sans doute plus sur le territoire". Pour ce faire, le ministre de l'Intérieur a ainsi demandé aux préfets de procéder à un "nouvel examen approfondi" des 2 852 individus inscrits au fichier des personnes radicalisées (FSPRT) en situation irrégulière.

D'après les données fournies par le ministère de l'Intérieur, la France compterait sur son territoire 489 personnes considérées comme dangereuses. Si 214 sont actuellement incarcérées ou placées dans des hôpitaux psychiatriques, 82 sont assignées à résidences. Les 193 autres, elles, en situation irrégulière font l'objet d'un ciblage en vue d'une expulsion systématique vers leur pays d'origine.

publié le 21 octobre à 16h50, Kévin Comby, 6Medias

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