Économie

La Bourse de Paris rassurée par l'inflation américaine, avant la réunion de la BCE

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris

© ERIC PIERMONT, AFP - La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris

La Bourse de Paris a terminé en hausse mercredi, plutôt rassurée par les chiffres de l'inflation américaine conformes aux attentes, à la veille de la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE).

Le CAC 40 a gagné 0,39% à 7.423,40 points, en hausse de 28,62 points. Mardi, il avait terminé en nette baisse de 1,14%.

L'indice américain CPI des prix à la consommation a montré une nouvelle accélération de l'inflation en novembre aux Etats-Unis, pour le deuxième mois d'affilée, à 2,7% sur un an contre 2,6% en octobre.

Sur un mois seulement, la hausse des prix à la consommation est également plus forte en novembre qu'en octobre, à 0,3% contre 0,2%, en raison notamment de l'évolution des prix du logement et de la nourriture.

"Le marché s'est fait peur sur l'inflation, mais l'indicateur est tombé pile dans les attentes. C'est le prétexte parfait pour repartir de plus belle", a estimé auprès de l'AFP Grégoire Kounowski, conseiller en investissement chez Norman K, après la publication mercredi des chiffres sur l'inflation américaine.

"Cela n'empêchera pas la Fed", la banque centrale américaine, "de baisser ses taux ce mois-ci", a jugé Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques de CPR AM.

Les investisseurs s'attendent majoritairement à ce que l'institution monétaire américaine annonce une baisse de ses taux d'un quart de point de pourcentage, ce qui est avantageux pour les entreprises et donc les actions. La Fed doit se réunir les 17 et 18 décembre.

En attendant, c'est vers une autre institution monétaire que se tournent les regards.

Jeudi, la BCE tiendra une réunion pour décider de la suite de sa politique de baisse de ses taux directeurs.

"La BCE va baisser ses taux, la seule question est de savoir à quelle vitesse et à quelle magnitude", prévoit Grégoire Kounowski.

Selon un large consensus, cette baisse devrait être de 0,25 point de pourcentage.

Avec une inflation atterrissant vers la cible de 2% et une croissance qui ne décolle pas dans la zone euro, "toutes les raisons sont réunies" en faveur d'une nouvelle réduction des taux en décembre, avait également estimé récemment le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt français à 10 ans a atteint 2,89% en clôture, contre 2,88% la veille. Le taux allemand, utilisé comme référence, s'est lui élevé à 2,12%.

Publicis en forme

L'action du géant français de la publicité Publicis a grimpé mercredi de 3,69%, à 106,80 euros, après que des analystes de JPMorgan ont fait évoluer positivement leur recommandation sur le titre.

Euronext CAC40

publié le 11 décembre à 18h42, AFP

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